Le 16/06/2023
À l’heure où limiter la progression du réchauffement climatique est devenu une préoccupation majeure, une prise de conscience écologique est à l’œuvre. Face à l’urgence, ce tournant vert est opéré aussi bien par les citoyens que par l’État. Actuellement en France, un habitant émet en moyenne 7300 kg de CO2 par an, en empruntant sa voiture, en chauffant son domicile et en utilisant quotidiennement des appareils électroniques et électroménagers. Ainsi, comment réduire les rejets de dioxyde de carbone tout en limitant l’explosion de sa facture ?
Les GES, acronyme utilisé pour qualifier les Gaz à Effet de Serre, désignent le volume d’émissions de CO2 au m² produit par un logement durant un an. Il dépend de la quantité d’énergie consommée par un foyer ainsi que de sa nature, fossile ou renouvelable. Obligatoire depuis 2011 dans le cadre d’une vente ou d’une mise en location, le diagnostic des GES doit être effectué par un technicien agréé. Le résultat figure sur l’étiquette du DPE, le Diagnostic des Performances Énergétiques permettant de classer une habitation de la plus performante à la plus vétuste (source: www.abctravaux.org). Elles se décomposent en sept catégories allant des lettres A à G. Par conséquent, les émissions polluantes sont directement liées aux dépenses énergétiques effectuées et aux comportements des usagers.
La solution la plus efficace pour diminuer ses émissions de GES dans l’atmosphère est d’isoler la toiture de sa maison, ses combles, qu’ils soient occupés ou non, ses murs extérieurs et éventuellement le garage attenant. Ces aménagements diminueront de 25 à 30 % la déperdition de chaleur. Afin de réduire davantage son empreinte carbone, chaque foyer pourra privilégier l’emploi de matériaux isolants naturels, comme le chanvre, la paille ou le lin lors des travaux.
Par ailleurs, il est aussi recommandé de changer les menuiseries, telles que les portes et surtout les fenêtres, en installant du double vitrage. Bien que coûteuses, ces solutions s’avèrent rentables à moyen et à long terme et surtout plus écologiques. En outre, des aides sont parfois accordées par l’État dans le cadre de la transition énergétique. Attribuées sous condition de ressources, elles prennent la forme de primes ou de crédit d’impôt avantageux.
S’il semble idéal de remplacer sa chaudière au fioul par une pompe à chaleur aérothermique ou géothermique, d’autres alternatives plus économiques existent. D’une part, chaque particulier peut effectuer des travaux de calorifugeage, visant à protéger les tuyaux de sa chaudière, d’une citerne ou d’un réservoir. Alors recouvertes de manchons en mousse ou en laine de verre, les canalisations conserveront l’eau à température jusqu’à la sortie du robinet, été comme hiver, sans gaspillage d’énergie.
D’autre part, l’installation de thermostats modulables et programmables permet d’adapter la température de la chaudière à chaque variation de température. Cette opération nécessite peu de connaissances en bricolage et peut être aisément réalisée à l’aide de tutoriels en ligne. Enfin, un ménage a aussi le choix de s’équiper d’appareils électroménagers de classe A+++, plus chers à l’achat mais moins gourmands en électricité.
Simple et rapide, cette astuce connaît un essor fulgurant depuis un peu moins d’une décennie. Elle consiste à souscrire à une offre verte auprès de son fournisseur habituel qui compensera la consommation en KWh de chaque logement par l’équivalent en énergie éolienne, solaire ou hydroélectrique. Il est aussi possible de contacter une entreprise spécialisée. Encore relativement peu nombreuses sur le marché, elles proposent aux particuliers des contrats d’énergie 100 % renouvelable.
Alors qu’en moyenne un foyer français possède cinq à six appareils multimédias et bon nombre d’équipements électroménagers, il semble indispensable de veiller à correctement les utiliser. Tout d’abord, il est conseillé d’installer des prises à interrupteur dans le salon et le bureau pour éviter la surconsommation d’énergie lorsque les appareils sont en veille. Faire tourner le lave-vaisselle et le lave-linge en mode économique, en lavant à basse température lorsque cela est possible, permet aussi de réduire drastiquement les émissions de GES. Dans cette optique, l’achat d’un sèche-linge, peu économe, doit être longuement considéré.
Dans la cuisine, l’entretien des joints du réfrigérateur ainsi que son dégivrage garantiront son fonctionnement optimal et l’absence de gaspillage d’électricité. L’achat d’ampoules LED, peu énergivores, s’avère, quant à lui, très rentable, en raison de leur durée de vie et de leur qualité d’éclairage. Enfin, privilégier les douches aux bains, raccourcir leur durée, limiter leur température et poser des mousseurs sur ses robinets sont des moyens idéaux pour réduire sa consommation d’énergie.
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